Des éoliennes partout ?

Non, la France ne sera pas recouverte d’éoliennes.  Les objectifs issus de la PPE relative à la période 2019-2028, conduisent à faire passer le parc éolien de la France de 8 000 machines à 14 500. A titre de comparaison, en Allemagne, où la superficie est 1,5 fois plus petite que la France, le parc éolien s’élève à plus de 26 000 machines. Il ne faut donc pas avoir peur d’un envahissement d’éoliennes. De plus, des études paysagères sont réalisées pour impacter le moins possible les différents points de vue et placer les éoliennes dans des lieux moins exposés.

Nuisances sonores

La loi française concernant les nuisances sonores des éoliennes est une des lois les plus restrictives en Europe, ne permettant de dépasser le bruit ambiant que de +3 dB la nuit et +5 dB le jour, et demande le respect d’une distance d’au moins 500m. Chez Siemens Gamesa, la distance choisie est environ 800m minimum.

Des améliorations technologiques permettent d’atténuer de plus en plus les sons émis par les éoliennes, notamment par le bridage ou les dinotails.

A 500m, l’éolienne produit environ 30 dB, ce qui correspond au bruit ambiant présent dans une chambre.

Energie intermittente

On dit que l’énergie éolienne est variable et non intermittente. En effet, selon l’ADEME, les éoliennes produisent de l’électricité sur le territoire 95% du temps, c’est-à-dire qu’elles fonctionnement presque tout le temps, mais à des intensités variables.

De plus, l’énergie éolienne est prévisible ! Grâce aux prévisions météorologiques, on est capable de prévoir la production d’une éolienne 3 jours à l’avance.

Temps de fonctionnement ?

Il s’agit souvent d’une information mal interprétée. Le facteur de charge d’une éolienne est souvent aux alentours de 25%. Il représente le rapport entre la production totale de l’éolienne sur l’année et la production qu’elle aurait engendrée si elle avait produit à 100% toute l’année.  A ne pas confondre avec la disponibilité de la production éolienne, elle, qui est de 95% comme expliqué précédemment.

Impact visuel

La valeur esthétique d’une éolienne est subjective et chacun a des façons de voir différentes. Certes, les éoliennes sont imposantes, mais de nombreuses études sont réalisées pour qu’elles impactent le moins possible le paysage et pour qu’elles s’y intègrent bien.

De plus, des solutions sont mises en place pour limiter les nuisances nocturnes dues au balisage lumineux des éoliennes, obligatoire pour des raisons de sécurité aérienne. Des exigences sont redéfinies, comme la synchronisation des balisages lumineux, le balisage des éoliennes en périphérie du parc et la possibilité d’un balisage circonstanciel : il s’agit d’un balisage qui s’active seulement à l’approche d’un aéronef volant à une hauteur inférieure à 600 m dans un rayon de 4 km.

Biodiversité

Oui, les éoliennes ont un impact sur les oiseaux mais celui-ci reste très faible. Selon la Ligue de Protection de Oiseaux (LPO), en terme de de mortalité d’oiseaux, les éoliennes restent loin derrière les autoroutes, les lignes électriques à haute tension, les baies vitrées ou encore les chats.

De même, les éoliennes peuvent impacter les chauves-souris. Mais selon une étude réalisée par Biotope, leur activité concerne des périodes sans vent ou avec faible vitesse de vent, autrement dit des périodes pendant lesquelles les éoliennes ne fonctionnement pas ou peu.

Des mesures sont donc prises pour éviter, réduire ou compenser ces effets. Des études environnementales poussées sont réalisées afin d’adapter chaque projet aux espèces présentes sur le site. Sur certains de nos projets en cours, des systèmes d’émissions sonores d’effarouchement sont mis en place pour éloigner les oiseaux ou les chauve-souris détectés à proximité. De plus, des milieux d’intérêt écologique relatif à la biodiversité du site peuvent être crées pour compenser les impacts résiduels dus au parc.

Impacts sur la santé

L’énergie éolienne n’a aucun impact sur la santé des populations, elle ne nuit pas à la qualité de l’air puisqu’elle n’émet aucun gaz à effet de serre contrairement à d’autres installations. Quant aux infrasons émis par les éoliennes, l’ANSES déduit de leurs études qu’ils n’ont aucun effet démontré sur la santé.

Terres rares

Les terres rares sont un groupe de métaux aux propriétés utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie. Contrairement à ce que sous-entend leur nom, ils sont assez répandus dans la croûte terrestre (Wikipédia). Les terres rares sont utilisées pour leurs propriétés magnétiques dans les éoliennes à aimants permanents. Cependant,, selon Alexandre Roesch, délégué général du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER),« cette technologie représente moins de 10 % du marché en France. Il n’y a pas de crainte particulière à avoir sur la rareté de la ressource ».

Coût ?

Le prix de l’énergie éolienne terrestre ne cesse de baisser pour s’établir aujourd’hui à 65-70€/MWh environ (garanti sur 15 à 20 ans), ce qui reste très compétitif comparé au nucléaire de dernière génération, qui affiche un prix de 110€/MWh (sur 35 ans) (selon FEE).

Ce que paye le consommateur à travers sa facture d’électricité, est la CSPE. En 2019, l’éolien en France représente 17% de cette contribution selon la CRE, soit environ 1€/mois pour un foyer consommant 2,5 MWh/an (famille de 3 personnes).

Fiscalité

Plusieurs revenus sont perçus grâce à l’éolien à plusieurs niveaux :

• • • La Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB),
    • La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) intégralement perçue par les communes et communautés de communes,
    • La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) partagées entre les communes (26,5%), les départements (48,5%) et les régions (25%),
    • L’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER), dont le montant est de 7210€/MW installés, réparti entre la commune (20%), la communauté de commune (50%) et le département (30%).

A cela, s’ajoute aussi parfois la location des terrains communaux qui permet d’être une source de revenus supplémentaire pour la commune. Chez Siemens-Gamesa, on œuvre toujours dans ce sens pour que les retombées profitent majoritairement aux communes d’implantation des parcs éoliens, qui s’engagent dans la transition énergétique de notre pays.

En moyenne, l’implantation d’un parc de 5 éoliennes de 2 MW génère 200 000 euros de ressources fiscales par an.

Valeur immobilière

Beaucoup de paramètres peuvent influer sur la valeur immobilière d’un bien, qu’ils soient objectifs ou subjectifs. La nuisance principale peut être le bruit, mais comme nous l’avons expliqué plus tôt, la réglementation française est très restrictive sur l’émergence sonore à ne pas dépasser. Les éoliennes ne nuisent pas au voisinage. La seconde nuisance peut être liée au paysage mais encore une fois, il s’agit de subjectivité. Plusieurs études ont été réalisées afin d’estimer cet impact et toutes concluent à un impact limité et très peu de conséquences négatives. Des conséquences positives peuvent même être observées grâce aux ressources fiscales apportées par les éoliennes qui peuvent être synonymes d’amélioration des équipements et des services publics d’une commune.

Une énergie complémentaire au nucléaire

Selon l’ADEME, il est techniquement possible d’atteindre 80% voire 100% d’utilisation d’énergies renouvelables pour satisfaire la demande en électricité en France. Cela nécessiterait bien sûr, la combinaison de toutes les énergies renouvelables, dont les productions sont complémentaires. Selon ces scénarios, l’éolien terrestre représente plus de la moitié de la production d’électricité, ce qui montre la pertinence d’installer de plus en plus de parcs éoliens dès maintenant.

Pour atteindre un mix énergétique constitué de 100% d’énergies renouvelables, il serait nécessaire de réduire sa consommation et consommer de façon plus responsable.